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 الإيديولوجيا والحقيقة.

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مُساهمةموضوع: الإيديولوجيا والحقيقة.   الإيديولوجيا والحقيقة. Clock10الأربعاء نوفمبر 30, 2011 9:24 pm

Idéologie et vérité


Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux.
Guy Debord
Le mot ment (mot nu mental)
Il ne suffit pas d'avoir découvert la vérité, il ne faut pas s'y aveugler mais en découvrir les limites pratiques, le contexte. Les bonnes intentions ne suffisent pas mais, tout au contraire, la bonne conscience qu'elles procurent pavent notre enfer de massacres innombrables. On ne peut se fier aux mots, immédiatement détournés au profit des pouvoirs en place, des discours dominants. Avec Napoléon héritier de la Révolution, l'idéologie de la liberté devenait déjà un moyen d'oppression. La liste est longue de la confiscation de nos espérances par des idéologies funestes. Individu et individualisme, Liberté et libéralisme (Idéologie de la liberté de Kojève), marxisme et stalinisme, Droit et capitalisme (salariat), révolution et idéologie révolutionnaire. A chaque fois, il s'agit du détournement de ce qui nous est le plus précieux et universel, en un point de vue partiel et intéressé, valorisant ses défenseurs mais retournant chaque concept en son opposé tout en gardant le même nom. La possibilité de l'erreur est la propriété de toute pensée symbolique détachée du réel, propriété de tout langage, et l'idéologie commence dans la prétention d'une vérité objective du discours, d'un dogmatisme sans sujet qui recouvre la réalité pratique. C'est la domination effective de l'abstraction de l'argent.
La non pensée comme évidence
L'Idéologie est, précisément, le discours de la justification, de la pensée positive, reconstruction de la réalité à partir de sa propre position valorisée, pour faire passer le réel pour rationnel et immuable, objectivité indépendante de toute subjectivité. Ce n'est pas un mécanisme bien compliqué puisqu'on peut appeler cela la pensée zéro répétant : ce qui est doit être, tout ce qui est bon apparaît, mais aussi, on ne peut rien savoir, tout est trop complexe et surtout on ne peut rien faire, on ne peut rien changer. Ce mécanisme de la justification est analysé par Taguieff à propos de la justification du racisme, mais Aristote n'y échappe pas avec ses justifications de l'esclavage. On sait que l'hémisphère gauche d'un cerveau sectionné en deux peut reconstruire immédiatement une intentionnalité fictive, en toute bonne foi. Les rationalisations sont surtout un moyen de continuer à dormir.
Savoir et vérité
Comme les physiciens le savent bien, on ne peut se fier à ce qui semble logique et raisonnable pour que ce soit réel. Seule l'expérience pratique décide. Les déductions rationnelles ne sont qu'un mode d'hallucination du principe de plaisir, un escamotage de la réalité qui ne se manifeste comme Réel qu'à surgir dans la représentation, à y faire tâche, à surprendre le savoir, à ex-sister comme singularité. Le Réel ou l'existence est ce qui échappe au savoir, pur fait. La vérité pour Lacan, c'est autre chose, elle n'est pas dans l'objet mais dans l'énonciation elle-même, dont il n'y a pas de méta-langage (Qu'on dise reste oublié derrière ce qui se dit, comme la perception derrière le perçu). Pour Hegel, plus dialectique, la chose sue devient savoir de la chose et, comme telle, nouvel objet pour la conscience (introduction Ph). La Vérité comme Sujet est un processus de constitution du savoir, d'émergence de la vérité, qui n'est pas un arbitraire dépourvu de tout sens, comme le Réel lacanien, mais progresse par négations dialectiques, se spécifie par la critique et la liberté humaine. La dialectique de l'expérience de Bacon, moins ambitieuse, ménage les différences de point de vue comme anti-dogmatisme, critique des idoles de la raison (idoles qui ne se limitent pas à l'idéologie : sens, préjugés, mots, spectacle) mais c'est l'aveuglante évidence d'une vérité qu'on doit éprouver soi-même qui nous a précipités dans une reconstruction mécaniste de toute la pensée par le cogito de Descartes. Rejeter toute théorie ne rapproche pourtant aucunement de la vérité ou du réel, il n'y a pas d'accès à l'être ni de pensée libre de toute supposition. La seule voie vers le réel est un modèle, une représentation qui se corrige dans la pratique, ce qu'on peut nommer dialectique (Hegel, Marx) ou bien accommodement (Piaget) ou encore remplissement (Husserl). Toute vérité, toute intuition, toute évidence résulte d'un apprentissage ou de l'habitude. On ne progresse qu'à se corriger sans cesse et non pas en se dissimulant vainement toute l'histoire passée (le passé est ce que nous ne pouvons pas changer alors que l'avenir dépend de nous). L'origine est ce qu'il y a de plus pauvre : tout est encore possible théoriquement pour le cerveau du nouveau-né, aussi universel qu'une page blanche, mais rien n'est possible pratiquement pour lui dans le flot de sensations informes dont il ne reste aucune trace. Plus tard, notre représentation du monde nous permet de nous y conduire efficacement, cela n'empêche pas qu'elle nous limite et peut, sur plusieurs points, être totalement fausse et devoir être révisée, il faut toujours apprendre. Car ce qui permet cette représentation, sa fonction, ce n'est pas la contemplation du réel en soi, ce qui oriente notre représentation n'est rien d'autre que notre but pratique limité. La réalisation de nos objectifs n'est pas immédiate, la progression vers le réel n'est pas linéaire et multiplie les approches, les ajustements, les retournements. S'il n'y a pas d'accès à la vérité hors du savoir, le savoir peut être aussi l'obstacle à la vérité, comme religion ou abstraction de l'argent, lorsque le savoir ne se corrige plus dans la pratique et se fige en idéologie (Marx).
Les contradictions du progrès
Ce qui apparaît comme un progrès évident de la connaissance peut très bien avoir aussi des conséquences contraires. Ainsi, lorsque le Catholicisme s'est coupé de l'ésotérisme, on pouvait penser qu'il ouvrait la voie de la Science et délaissait l'obscurantisme, mais la conséquence funeste a été au contraire un objectivisme du récit biblique, supposé vrai au premier degré, tout devant être pris au mot et transformant les récits mythiques en événements historiques exigeant de la foi la démission de la raison, un credo qua absurdum, alors que l'ésotérisme est une forme de rationalité et de sagesse cohérente. De même l'anti-dogmatisme de Descartes a produit un subjectivisme idéaliste, une idéologie du sujet devenue un assujettissement après avoir été une délivrance tout comme la Liberté de la Révolution se transforme en Terreur. Enfin, et surtout, comme le démontre toute l'oeuvre de Marx, l'idéologie des Droits de l'Homme a constitué le fondement du capitalisme, l'égalité de Droit garantissant les inégalités réelles de fortune. A l'opposé, l'idéologie du travail libérateur (Arbeit macht frei) est bien ce qu'il y a de plus abjecte (comment démontrer mieux le mensonge de l'abstraction ?), mais le travail comme objectivation délivre pourtant vraiment un sens, et le travail comme nécessité, activité dominée, libère en fin de compte du devoir-être de l'ex-sistence. Il n'y a pas de progression unilatérale, simple et infinie comme la croissance d'une plante fantastique mais développement des contradictions entre les facettes de nos pratiques et nos points de vues unilatéraux, nos simplifications, nos conclusions précipitées. L'esprit est à lui-même son plus grand obstacle, en se substituant à la réalité qu'il représente, non sans effets dévastateurs dans la réalité même qu'il doit reconnaître extérieure, donc libre.
L'idéologie sociale et Appareils idéologique d'état
Pour Marx toute représentation est liée à une pratique, ce sont les pratiques effectives qui sont à la base de toute idéologie. Plus précisément, l'idéologie marxiste résulte d'un sujet collectif (un Moi qui est un Nous et un Nous qui est un Moi. Hegel Ph), du rapport des forces sociales, surtout en tant que classes, c'est-à-dire liées au revenu, donc à l'intérêt, à la position dans la hiérarchie sociale. L'idéologie est la récupération de l'abstraction du langage au profit des intérêts du pouvoir, ce qui transforme profondément la réalité même avec le Droit et l'économie. Comme le langage, l'idéologie est toujours sociale, de même que la plupart de nos pratiques y compris marchandes. Pour Gramsci et Althusser l'idéologie se transmet extérieurement dans les Appareils Idéologiques d'État (école, religion, famille, justice, politique, syndical, culturel, médiatique), mais il semble plutôt que ces institutions, qui fonctionnent à l'idéologie, véhiculent simplement le reflet idéologique de la réalité présente, de leur propre point de vue pratique simplifié par le pouvoir. L'idéologie a la force de l'évidence empirique, non réflexive, du ainsi-soit-il et ne s'impose pas d'abord par la force, plutôt, comme le montre Bourdieu, par l'habitus mais surtout par l'apparence logique d'une justification que soutient réellement l'intérêt pratique (intentionalité) et les possibilités pratiques immédiates. Ainsi, pour Goldmann, l'idéologie touche le marxisme lui-même (en fonction de la situation économique il est plus ou moins dialectique et révolutionnaire). En tout cas, on peut voir une coïncidence troublante dans la comparaison des cycles de Kondratieff et des opinions dominantes. Le point de vue de la domination néglige le fait que les éducateurs eux-mêmes ont besoin d'être éduqués comme le souligne Marx. Il y a unité des conditions matérielles et de leur représentation. Le contenu de l'idéologie n'est pas arbitraire mais partiel, lié à une pratique et un moment historique. Pour Guy Debord l'idéologie est d'abord passivité (spectacle, représentation extérieure qui remplace la réalité), négation du sujet, et, pour cela, il dénonce l'idéologie révolutionnaire (pro-situ) comme révolution imaginaire et réelle soumission passive. Pour Marx l'idéologie est une force productive comme abstraction du Droit et de l'argent contre laquelle s'oppose le travail vivant.
La vérité de l'idéologie comme manifestation
L'idéologie est d'abord une absence de réflexion sur les évidences immédiates, sur le processus de formation de nos représentations. Mais il n'y a pas de vérité originaire accessible hors de toute idéologie. L'idéologie de la fin des idéologies est une idéologie et comme l'idéologie de la fin de la lutte des classes, elle sert les intérêts de la classe dominante ; comme l'idéologie de la complexité, de l'incomplétude, de l'individualisme isolé, du libéralisme. Le rejet de l'idéologie comme dogmatisme, pré-conception du réel, suppose vainement un accès direct du réel hors de toute représentation préconçue alors que nous modélisons et corrigeons sans cesse notre représentation des phénomènes extérieurs. Ce n'est donc pas l'idéologie en tant que représentation qu'il faut dénoncer, mais, au contraire, en tant qu'elle ne se croit pas représentation engagée dans l'action mais vérité dogmatique indépendante de la pratique. Pour rétablir la Vérité, il suffit de rétablir la fonction du sujet (de la pensée négative, de l'ex-sistence, de l'acteur) et refuser de dissocier sujet et objet, ou énonciation et énoncé, rassemblés dans leur projet pratique. L'idéologie ramenée à ses conditions n'est plus que la manifestation de notre position sociale et sa reproduction pratique. Être responsable c'est assumer un discours idéologique, d'une position politique et sociale affirmée, d'une finalité pratique assurée. On peut faire son deuil d'une vérité éternelle immuable, mais il n'y a pas de fin de l'idéologie. Chaque nouveau combat nous départage puisqu'il n'y a personne pour décider pour nous d'une vérité acquise pour toujours, empochée comme une pièce de monnaie usée. Le problème de la vérité est un problème pratique, qui ne se décide que pratiquement, par notre soutien effectif. Et notre existence comme liberté réside dans cet indécidable de la fin (de ce qu'il nous reste à réaliser) qui nous laisse, chacun, responsables de l'avenir. Le sens du monde dépend de nous, de ce que nous en ferons, de nos audaces et nos résistances.
La différence entre l'idéologie et la responsabilité est la différence entre le simple "croire", qui est imitation passive et subie, et le "vouloir croire" qui est une finalité active et assumée. La simple idéologie comme représentation objective d'un monde donné est dépassée par la possibilité de l'action, du changement, par la reconnaissance du sujet et de son point de vue constituant (Ricoeur oppose l'utopie révolutionnaire à l'idéologie conservatrice). On n'échappe pas encore au relativisme des points de vue sauf à inclure ce point de vue dans une totalité, dans un système vivant. C'est bien pour cela, au nom des conditions de la vérité, que Marx a replacé ces points de vue dans la totalité historique du système économique (la structure capitaliste) et, s'il prend nettement le parti du prolétariat, ce n'est pas pour défendre ses intérêts spécifiques, mais parce que, pour Marx, le prolétariat est l'abolition des classes et donc l'accès à une vérité au-delà de l'idéologie. Ceci me semble tout-à-fait contestable. Lénine transformera d'ailleurs le marxisme en idéologie de la classe ouvrière, en instrument de la lutte des classes alors que c'est la théorie du dépassement des classes. Aujourd'hui, on se contente d'en faire la simple défense des salariés ! Marx a remplacé la Fin de l'histoire idéaliste de Hegel par l'abolition concrète des classes qui n'a pu produire que l'idéologie de la fin des classes. Si on abandonne cette voie, il reste l'interprétation de Lukács pour qui la voie vers la totalité est celle de la négativité. La définition du prolétariat comme négateur des conditions présentes, comme le négatif subi (et là on se rapproche de l'écologie) mais aussi la négation active de ce monde, change son étendue (qui n'est plus liée au revenu mais concerne les exclus, les artistes, les déviants tout autant) et fait du prolétariat révolutionnaire comme négation de la négation, la seule conscience possible de l'histoire, du devenir comme totalité ; degré de vérité supérieur à l'idéologie bourgeoise incapable de penser changement et totalité au delà de ses intérêts particuliers immédiats. Ce dépassement de l'idéologie n'est plus projeté dans un avenir réconcilié, mais présent effectif de la lutte. Ce n'est plus le dépassement de l'idéologie qui est projeté, ce dépassement est effectif en ce que l'idéologie est devenue consciente de soi comme projection d'une fin non encore réalisée, d'un monde à venir (totalité vivante, écologie), finalité qui va bien au-delà d'une vérité non-idéologique, comme vérité pratique.
L'action idéologique comme éthique du dialogue
Le problème de la vérité est un problème pratique. Hegel démontre qu'il n'y a pas de Bien sans le Vrai, pas d'action efficace sans théorie juste. Seulement, le Vrai ne se constitue pas dans l'immédiat d'une révélation mais dans une approche dialectique, un apprentissage, un ajustement de la pratique où le savoir lui-même peut être l'obstacle. Le Vrai ne précède pas l'action, et son point de vue constituant, mais toute action est finie alors que la théorie est infinie. Il faut donc ramener l'attention sur le but pratique, l'énonciation actuelle. On ne peut jamais partir d'un vrai immuable mais seulement de la pratique effective (Marx Thèses sur Feuerbach). Du point de vue de Sirius il n'y a pas de fin qui vaille, mais de notre point de vue, il y a des combats qui peuvent être gagnés et pour lesquels un savoir est un pouvoir.
Si les représentations étaient simplement le reflet de la réalité, tout irait pour le mieux sans discussion. Le concept d'idéologie inclut cependant la partialité du point de vue et le refoulement du réel sous les discours normatifs. Si, donc, toute représentation est fausse, ça ne va pas très bien et on doute qu'une discussion indispensable puisse arbitrer vraiment entre points de vues irréconciliables. Il y a bien une liaison forte entre le vécu de chaque classe et ses représentations mais ce n'est pas une liaison immédiate et rigide, toujours décalée plutôt (comme la déclinaison des atomes épicuriens) et passage à la conscience dans l'après-coup. De même la détermination de l'histoire comme évolution ou apprentissage laisse subsister de nombreuses possibilités, de chances à saisir où à laisser passer. Il y a donc bien une fonction du combat idéologique qui est d'accélérer ou de retarder les adaptations aux changements réels dans la production. A l'échelle humaine, il est crucial de gagner le soutien des autres dans notre représentation de la réalité, offerte à la discussion publique où se modifie notre propre représentation des autres. Le combat idéologique a surtout une fonction de regroupement, de constitution d'une force politique où l'action de chacun renforce la conviction des autres, où la liberté de tous s'oppose à la passivité de chacun : il n'y a pas de montagne solide pour se retirer du jeu, il faut vraiment choisir quand le monde pèse sur tous comme une vieille armoire trop lourde, tous ceux qui ne soulèvent pas l'armoire la rendent plus pesante pour les autres. La liberté se prouve en intervenant sur les causes alors que la passivité prouve à chaque instant qu'elle n'est rien qu'effet. Mais la liberté est surtout collective, il n'y a pas de liberté sans idéologie.
Le problème de la Fin (Fin negans wake)
Considérer, comme Kojève, que l'histoire est finie est tout simplement lui donner sens (les sages grecs disaient déjà qu'il fallait attendre la fin pour juger du bonheur d'un homme). C'est, en fait, ce que nous faisons à chaque phrase mais surtout à chaque fois que nous prenons une décision pratique : nous nous prononçons sur le tout de l'être comme dit Heidegger. Ce n'est pas clore vraiment la contradiction entre Fin de l'histoire et processus infini. On peut toujours dire qu'il s'agit de la fin d'un mode de l'histoire, comme la géométrie euclidienne laisse place à d'autres géométries. La Fin serait délayée dans les multiples fins de l'être, ne délivrant plus aucun sens. Plus sûrement, la fin est un commencement et ce que veut être la fin de l'histoire pour le Savoir absolu d'Hegel, c'est la fin de l'histoire subie, pour commencer désormais une Histoire conçue. Pour l'instant, cette fin de l'histoire de la philosophie s'est traduite par une exigence de réel, de concret, de pratique (ce que Hegel aurait appelé remémoration).
La fin n'est pas donnée, il n'y a de finalité que pour un sujet, comme projection de ce qui n'est pas encore, et c'est cet objectif qui donne sens au réel tout comme à notre existence de sujet. On est toujours dans un combat, une fin concrète et limitée. Mais le combat ne s'épuise pas dans cette fin singulière qu'il dépasse dans une fin plus haute, fin qui est toujours déjà réalisée (en train de se réaliser) comme rapport à la totalité, à la vérité, à la liberté. En retour, la fin est donc aussi réalisation infinie (dans sa répétition) en tant que réalisation du réaliser, conditions du dialogue, signification de l'énonciation, conscience de la liberté. Ce n'est ni une progression quantitative infinie, ni une pulsion qui s'épuise dans une satisfaction limitée, un passé révolu. Chaque naissance donne force à un nouveau printemps, une régénération, un nouveau commencement, une liberté plus vivante à chaque fois et qui décide de l'avenir. Pourtant toute progression a ses ruptures, ses sauts qualitatifs, ses moments décisifs. Tout a une fin.

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